« Alan Wake 2 », « Dead Space Remake », « Scorn »…


LA LISTE DE LA MATINALE

Le jeu vidéo est un eldorado pour les amoureux de monstres ou de surnaturel : Silent Hill, Alone in the Dark, Five Nights at Freddy’s, Resident Evil… Autant de titres et de séries cultes inspirés de l’épouvante qui ont rejoint le panthéon de la pop culture et qui continuent de générer une abondante descendance. Pour s’y retrouver parmi les nombreuses sorties récentes de titres horrifiques, voici une sélection de dix jeux vidéo qui nous ont marqués dernièrement.

Paranormal et surnaturel

« World of Horror » : enquête saignante dans le rétro

Des adolescents japonais confrontés à des crimes sanglants et des créatures atrocement déformées… Les amateurs de Junji Ito ne manqueront pas de déceler l’hommage appuyé au maître du manga d’horreur. Mais World of Horror est un diamant noir aux multiples facettes : jeu de rôle sanglant, c’est aussi une enquête unique en son genre et une réinterprétation inspirée des titres des années 1980. Un peu rugueux à prendre en main en raison de l’interface rétro (c’est un parti pris), mais diablement fascinant.

Disponible sur PC, Switch et PlayStation (4 et 5) pour 20 euros.

« Alan Wake 2 » : dans les méandres d’un brumeux scénario

Cela faisait treize ans que l’on était sans nouvelles de l’écrivain Alan Wake, piégé dans une dimension parallèle maléfique à la fin du premier jeu du même nom. Remedy Entertainment a décidé de le sortir de là pour renouer avec son univers brumeux, sur la côte nord-ouest des Etats-Unis. Toujours gorgée de ses influences premières – Stephen King et Twin Peaks –, cette suite est amenée à devenir une nouvelle référence pour les amateurs d’horreur. A condition de ne pas être effrayé par un scénario si compliqué qu’il faut se doter d’un tableau saturé de punaises et de fils de laine pour s’y retrouver.

Disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series pour 60 euros.

« Paranormasight : the Seven Mysteries of Honjo » : frissons réels pour roman interactif

Si vous aviez prévu de passer la période d’Halloween à lire de terrifiantes nouvelles d’Edgar Allan Poe sous un plaid, prenez le temps d’envisager l’alternative Paranormasight : ce visual novel (roman interactif) très inventif ne manquera pas de vous donner des sueurs froides. Situé dans les années 1980, il place le joueur dans la peau d’adolescents en quête d’une pierre de résurrection. Pour l’obtenir, ils doivent s’entre-tuer en utilisant des pouvoirs surnaturels. Ce jeu aux allures de manga dissimule des mécaniques ludiques parfaitement huilées, riche en dilemmes, en rebondissements et en dialogues ciselés.

Disponible sur PC et Switch pour 20 euros, sur iOS et Android pour 16 euros.

L’héritage de « Resident Evil »

« Signalis » : dans la peau d’un robot

Retour aux fondamentaux. Des couloirs sombres, des monstres en embuscade, des munitions limitées, un inventaire à gérer, une caméra fixe et des portes à débloquer. Signalis porte en lui l’ADN de Resident Evil, premier du nom. Dans cette formule nostalgique, notre personnage est un être artificiel, le robot LSTR (« Elster »), qui nous embarque dans un mystérieux voyage dont le but se dévoile lentement au fil de notre exploration.

Disponible sur PC, Switch, PlayStation (4 et 5) pour 20 euros et gratuitement avec l’abonnement GamePass sur Xbox (One et Series).

« Resident Evil 4 Remake » : des zombies et des hommes

Faites place au seigneur, celui que l’on ne présente plus tant il a révolutionné le genre à sa sortie, en 2005 sur GameCube. Fidèle à son travail de restauration du riche (et poisseux) patrimoine de la série Resident Evil, l’éditeur Capcom a reconstruit à partir de zéro cet épisode, un des mètres étalons du jeu d’horreur depuis bientôt deux décennies. Cette version moderne ne déçoit pas et a reçu un accueil unanime lors de sa sortie au printemps.

Disponible sur PC, PlayStation (4 et 5) et Xbox (One et Series) pour 60 euros.

« Dead Space Remake » : huis clos apocalyptique

Le pas lourd du héros est un des éléments inoubliables de Dead Space, sorti en 2008. Dans son imposante combinaison, dont les lumières indiquent la jauge de santé, chaque foulée le rapproche autant de l’enfer que d’une hypothétique porte de sortie car il est piégé dans un vaisseau dont l’équipage subit d’atroces mutations. Tout comme son inspirateur, Resident Evil 4 (voir ci-dessus), le jeu de Visceral Games a, lui aussi, bénéficié cette année d’un remake de haute volée en début d’année.

Disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series pour 60 euros.

Les inclassables étrangetés

« How Fish is Made » : révéler la sardine qui est en vous

Vous êtes une sardine. Vous vous déplacez en sautant sur le sol métallique d’un décor labyrinthique qui ressemble à un égout. Où allez-vous ? Mystère. Que veulent dire ces phrases sibyllines prononcées par les autres créatures rencontrées ? Difficile de le savoir. Le sens de ce jeu, visqueux et surréaliste, vous échappe en permanence et c’est normal : How Fish is Made est, en réalité, une rêverie vidéoludique d’une trentaine de minutes qu’il appartient à chacun de déchiffrer.

Disponible sur PC gratuitement.

« Scorn » : pérégrination parasitaire en terres organiques

Pour présenter Scorn de façon très conventionnelle, il suffit de le décrire comme un jeu d’énigmes en vue à la première personne, à la Myst. Mais Scorn n’est pas un jeu banal. C’est un voyage au bout de la souffrance, où l’horreur, qui passe par l’altération du corps, se fait existentialiste. Tandis qu’un parasite prend progressivement possession du personnage principal, nous traversons des décors organiques inspirés par les artistes H.R. Giger et Zdzislaw Beksinski. Même si nous sortons éprouvés par des casse-tête dérangeants et des séquences d’action imprécises, l’œuvre brille par ses choix radicaux et sa beauté venimeuse.

Disponible sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series pour 40 euros.

« Sons of the Forest » : Vendredi et la vie cauchemardesque

Le personnage de Kelvin est une superbe trouvaille dans cette suite du jeu de survie The Forest (2018). Après le crash de notre hélicoptère dans une région hostile, ce compagnon d’infortune au cerveau endommagé par l’accident sera notre fidèle allié : malgré son regard vide et ses oreilles qui saignent, il répond à chacun de nos ordres, présentés sur un carnet blanc. Kelvin va ainsi chercher du bois, des pierres ou de la nourriture pendant que nous bâtissons notre camp et explorons des environs menaçants… Il est notre rayon de soleil dans cette version cauchemardesque de la robinsonnade qu’est Sons of the Forest.

Disponible sur PC pour 29 euros.

« Iron Lung » : oppression sous-marine

Ce jeu a été mis en lumière, bien malgré lui, par le tragique accident du sous-marin Titan au mois de juin. Piégé dans un submersible, au fond d’un océan de sang sur une planète extraterrestre, le pilote, que nous incarnons, est privé de ses appareils d’observation et livré à lui-même. Notre unique possibilité pour survivre : nous déplacer à l’aveugle en reportant les coordonnées d’une carte schématique sur les commandes de l’appareil, afin d’atteindre différents points d’intérêt où nous attendent des spectacles bizarres. Dans ce jeu minimaliste, pas de graphismes raffinés pour nous effrayer ou de moments de surprise pour nous faire sursauter. Il lui suffit de nous confronter à notre impuissance pour susciter un sentiment d’oppression.

Disponible sur PC pour 4 euros.



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Catégorie article Jeux

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